Nouvelle loi Airbnb 2025 : le grand bouleversement



Ah, la belle époque où louer son appartement sur Airbnb était aussi simple que de poster une photo de son petit-déjeuner sur Instagram ! Mais voilà, le gouvernement vient de lancer son opération "Retour à la réalité" avec la loi Le Meur, adoptée le 7 novembre 2024 et promulguée le 20 novembre.


Attachez vos ceintures, chers propriétaires (et locataires), car la nouvelle loi Airbnb (surnommée loi "anti-Airbnb", c'est dire !), va secouer le cocotier de la location courte durée !



1. La crise du logement : le coupable idéal ?

Entre 2016 et 2021, le nombre de logements en location touristique est passé de 300 000 à 800 000. Tout le monde a voulu sa part du gâteau Airbnb ! Le gouvernement a donc décidé de jouer les rabat-joie et de remettre un peu d'ordre dans ce joyeux bazar.


Car l'effet est double, notamment en zones tendues : outre la raréfaction des offres de logements durables, les loyers sont en forte hausse, et poussent les résidents et les commerces de proximité à quitter les centre-villes pour se rabattre sur la périphérie. C'est un peu comme si on organisait un grand jeu de chaises musicales immobilier, sauf que personne ne s'amuse vraiment.



2. Un régime minceur forcé pour les avantages fiscaux

Fini le temps où louer son bien sur Airbnb était la poule aux œufs d'or fiscale. Dès 2025, le régime fiscal va faire un régime drastique :


- Pour les meublés classés et chambres d'hôtes : l'abattement passe de 71% à 50%, avec un plafond réduit à 77 700 €.

- Pour les meublés non classés : l'abattement chute de 50% à 30%, avec un plafond famélique de 15 000 €.


On dirait bien que l'État a décidé de faire un régime... sur vos revenus ! Autant dire que certains propriétaires vont devoir troquer leur champagne contre de la limonade pour leurs futurs apéros !


Cette mesure vise à rééquilibrer le marché immobilier en rendant la location longue durée plus attractive fiscalement.

Les députés espèrent ainsi que les propriétaires seront plus enclins à louer leurs biens à des résidents permanents plutôt qu'à des touristes de passage.



3. Le DPE, nouveau cauchemar des propriétaires

Comme si la paperasse ne suffisait pas, voilà que le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) s'invite à la fête. À partir de 2025, fini les passoires thermiques sur Airbnb :

- 2025 : Adieu les logements classés G.

- 2028 : Au revoir les biens étiquetés F.

- 2034 : Seuls les logements notés D ou mieux seront autorisés.


De plus, le maire pourra vous demander votre DPE à tout moment, et si vous ne le fournissez pas dans les deux mois, vous risquez une astreinte de 100 euros par jour. Et si votre logement n'est pas aux normes, c'est 5 000 euros d'amende par logement.


Autant dire qu'il va falloir se mettre au vert, et vite ! Les propriétaires ont intérêt à commencer leurs travaux de rénovation, sauf s'ils préfèrent transformer leur bien en musée des années 70.


Cette mesure s'inscrit dans une volonté plus large de lutter contre les logements énergivores et de promouvoir la rénovation énergétique du parc immobilier français.



4. Les maires en mode shérif du Far West

La loi donne aux maires de nouveaux super-pouvoirs pour réguler le Far West de la location courte durée :


- Limitation à 90 jours par an pour la location des résidences principales (contre 120 actuellement). Si vous dépassez ce seuil, vous risquez une amende de 15 000 euros. Autant dire qu'il vaut mieux avoir une bonne calculette sous la main !

- Création de zones réservées aux résidences principales.

- Mise en place de quotas de meublés touristiques.


Bientôt, louer son appartement sur Airbnb sera presque aussi compliqué que de trouver un parking gratuit en centre-ville un samedi après-midi !


Ces nouvelles prérogatives ont pour but de permettre aux municipalités de mieux contrôler l'impact des locations de courte durée sur le marché immobilier local et de préserver l'accès au logement pour les potentiels résidents permanents.



5. L'enregistrement obligatoire : Big Brother is watching you

Fini l'anonymat, chaque propriétaire devra s'enregistrer, et obtenir un numéro d'enregistrement unique auprès d'un téléservice national pour chaque meublé de tourisme proposé à la location.

Les propriétaires devront même fournir un justificatif de domicile, histoire de prouver qu'ils ne vivent pas sous un pont le reste de l'année.


Cette mesure vise à faciliter le contrôle des locations de courte durée par les autorités et à lutter contre les fraudes. Elle permettra également de collecter des données sur l'ampleur du phénomène Airbnb dans chaque commune.



6. L'impact sur le marché : la grande migration ?

Cette loi pourrait bien provoquer un exode massif des propriétaires vers la location longue durée. Imaginez un peu : des milliers d'appartements soudainement disponibles pour de vrais locataires ! Les étudiants et les jeunes actifs pourraient enfin arrêter de vivre dans des placards à balais.


Cependant, certains experts craignent que cette régulation stricte ne freine l'attractivité touristique de certaines destinations, notamment dans les zones rurales qui bénéficiaient de l'afflux de visiteurs grâce à Airbnb. Il faudra donc trouver un équilibre entre la protection du marché locatif et le maintien d'une offre touristique diversifiée.



7. Les copropriétés entrent dans la danse

La nouvelle loi donne également plus de pouvoir aux copropriétés pour encadrer les locations de courte durée. Désormais, si le règlement interdit déjà les activités commerciales, l'assemblée des copropriétaires pourra également interdire ou limiter les locations Airbnb à la majorité simple, et non plus à l'unanimité.


De même, depuis le 21 novembre 2024, les nouveaux règlements de copropriété doivent explicitement mentionner si la location de meublés touristiques est autorisée ou non dans l'immeuble.


Imaginez la scène lors de la prochaine assemblée générale : Madame Michu du 3ème étage, farouchement opposée à l'idée que son immeuble se transforme en auberge de jeunesse géante, pourrait bien remporter la bataille contre le jeune couple d'investisseurs du 5ème qui rêvait de rentabiliser leur studio.



8. La TVA s'invite à la fête

Comme si tout cela ne suffisait pas, une nouvelle mesure fiscale vient corser l'addition. Dès 2025, une TVA de 10% sera imposée sur toutes les locations touristiques, même celles ne proposant pas de services additionnels.


Cette mesure vise à aligner la fiscalité des locations de courte durée sur celle des hôtels, qui se plaignaient depuis longtemps d'une concurrence déloyale. Les propriétaires devront donc choisir entre absorber cette nouvelle taxe ou augmenter leurs tarifs, au risque de perdre en compétitivité.



9. Les plateformes dans le collimateur

Airbnb et ses concurrents ne sont pas en reste. La loi les oblige désormais à fournir aux autorités des données précises sur les locations effectuées via leurs plateformes. Fini le temps où ces géants du web pouvaient jouer les innocents face aux dérives du marché.


Ces informations permettront aux collectivités de mieux contrôler le respect des nouvelles règles et de lutter contre les fraudeurs. On peut déjà imaginer les data scientists des mairies en train de se frotter les mains devant cette manne d'informations.



10. Des conséquences inattendues

Comme toute loi, celle-ci pourrait avoir des effets secondaires inattendus. Certains craignent par exemple une augmentation des locations "au noir", hors des plateformes officielles, pour échapper aux nouvelles contraintes.

D'autres redoutent une baisse de l'attractivité de l'investissement locatif, ce qui pourrait paradoxalement aggraver la crise du logement dans certaines zones.


On pourrait aussi assister à l'émergence de nouveaux business models, comme des agences spécialisées dans la gestion des locations de courte durée en conformité avec la nouvelle loi. Après tout, à chaque contrainte son opportunité !



11. Les histoires d'horreur Airbnb : la fin d'une époque ?

Avec toutes ces nouvelles règles, on peut espérer que les fameuses "histoires d'horreur Airbnb" deviendront plus rares. Fini les appartements transformés en boîtes de nuit improvisées, les propriétaires découvrant leur logement saccagé, ou les voisins subissant un défilé incessant de fêtards déchaînés !


Cependant, ne soyons pas naïfs : tant qu'il y aura de l'humain, il y aura forcément des événements imprévus. Les propriétaires et les locataires continueront probablement à nous régaler avec leurs aventures rocambolesques, loi ou pas loi.



12. L'adaptation, clé de la survie

Face à ce nouveau paysage réglementaire, les propriétaires devront s'adapter pour survivre. Certains pourront opter pour des locations de moyenne durée, un compromis entre la flexibilité de la courte durée et la stabilité de la longue durée.


D'autres se spécialiseront dans des niches moins impactées par la loi, comme l'accueil de nomades numériques ou de professionnels en déplacement.


Les plus malins trouveront sans doute des moyens créatifs de se démarquer tout en restant dans les clous de la loi. Après tout, l'adversité est souvent mère d'innovation !



Conclusion : la fin d'une ère ?

La nouvelle loi Airbnb marque indéniablement la fin d'une époque dorée pour la location courte durée. Certains y verront une attaque contre la liberté entrepreneuriale, d'autres un retour nécessaire à l'équilibre du marché immobilier. Une chose est sûre : le paysage de la location touristique en France ne sera plus jamais le même.


Alors, chers propriétaires, il est peut-être temps de transformer cette chambre d'amis en bureau pour le télétravail. Et vous, voyageurs, préparez-vous à redécouvrir le charme désuet des hôtels deux étoiles.

Qui sait, vous finirez peut-être par apprécier le room service et les petits savons en forme de coquillage ?


En fin de compte, cette loi nous rappelle que le monde de l'immobilier, comme tout écosystème, a besoin d'un certain équilibre pour fonctionner harmonieusement. Si elle atteint son objectif de rééquilibrer le marché entre locations courtes et longues durées, elle pourrait bien contribuer à résoudre certains des défis urbains les plus pressants de notre époque.


Reste à voir comment le marché s'adaptera à ces nouvelles règles du jeu. Une chose est sûre : les prochaines années promettent d'être passionnantes et riches en rebondissements pour tous les acteurs du secteur. Alors, que vous soyez propriétaire, locataire, ou simple observateur, gardez un œil attentif sur l'évolution de ce feuilleton immobilier.


Après tout, dans le grand jeu de Monopoly de la vie réelle, les règles changent parfois, mais la partie continue toujours !

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