Nouvelles règlementations sur la location saisonnière : ce que vous devez savoir




Ah, la location courte durée ! Ce petit phénomène qui fait trembler le marché immobilier et qui donne des sueurs froides aux hôteliers. Depuis l'avènement d'Airbnb et consorts, louer son bien pour quelques nuits est devenu aussi tendance que de poster des photos de ses vacances sur Instagram.

Mais attention, chers propriétaires en herbe, ce n'est pas parce que vous avez un matelas gonflable et une cafetière que vous pouvez vous improviser hôtelier 2.0 !


En effet, avant de vous lancer, il y a un petit détail à considérer : les règlementations. Oui, je vous l'accorde, il y a sûrement bien plus passionnant, mais ces règles et lois, bien que parfois ennuyeuses, sont essentielles pour éviter que votre rêve ne tourne au cauchemar juridique et financier.


Dans cet article, justement, nous allons explorer celles qui encadrent la location saisonnière. Rassurez-vous, nous ferons de notre mieux pour rendre le sujet aussi engageant qu'une série Netflix (bon, peut-être pas tout à fait, mais on va essayer). Alors, attachez vos ceintures et préparez-vous à partir à l'aventure dans le monde passionnant des lois et des règlements !



1. Pourquoi des règlementations ?

Avant de plonger dans le vif du sujet, il est important de comprendre pourquoi ces règlementations existent. La location saisonnière a explosé avec l'essor des plateformes comme Airbnb, Booking.com et consorts. Si cela a permis à beaucoup de propriétaires de générer des revenus supplémentaires, cela a aussi entraîné un certain nombre de problèmes :

- Une hausse des loyers : dans certaines villes, la prolifération des locations saisonnières a contribué à l'augmentation des loyers. Résultat ? Les postulants potentiels sur le marché de la location longue durée se retrouvent à devoir choisir entre payer un loyer exorbitant ou déménager dans une ville voisine, voire même à changer de région.


- Une pénurie de logements : Les appartements destinés aux touristes ne sont pas disponibles pour les autochtones. C'est un peu comme si votre ville se transformait en un gigantesque hôtel à ciel ouvert.


- Des nuisances : les fêtes endiablées et les allées et venues incessantes peuvent perturber la tranquillité des voisins. Imaginez devoir supporter une version miniature d'Ibiza dans l'appartement d'à côté tous les week-ends !


Les règlementations visent donc à équilibrer les intérêts des propriétaires, des locataires, et des communes. Elles sont l'équivalent d'un arbitre dans un match de foot, mais avec beaucoup plus de paperasse, si vous voyez !



2. Les principales nouvelles règlementations


2.1 La limitation du nombre de jours

Un bail de courte durée pour une location saisonnière, c'est maximum 90 jours d'affilée. Au-delà, on entre dans la catégorie "relation sérieuse". Depuis 2018, il existe aussi le bail mobilité, sorte de CDD du logement, qui permet de louer entre 1 et 10 mois. Pratique pour les étudiants ou les stagiaires qui ne veulent pas s'engager sur le long terme (comme dans leurs relations amoureuses, d'ailleurs).


2.2 La résidence principale : attention à la limite des 120 jours

Si vous comptez louer votre résidence principale (celle où vous passez au moins 8 mois par an, entre deux voyages exotiques), sachez que vous ne pouvez pas la louer plus de 120 jours par an. En fait, ça correspond aux congés payés, mais à l'envers : c'est votre logement qui part en vacances, et bien plus de 5 semaines !


Attention, certaines communes ont décidé de jouer les rabat-joie et ont abaissé cette limite à 90 jours. Vérifiez bien les règles en vigueur localement avant de vous lancer, histoire de ne pas vous retrouver hors-la-loi malgré vous.


2.3 La déclaration obligatoire : le fameux numéro d'enregistrement

Depuis 2016, certaines communes ont décidé de jouer aux flics de l'immobilier. Résultat : dans des villes comme Paris, il faut obtenir un numéro d'enregistrement avant de pouvoir louer. Vous obtenez un permis de louer, sauf que ça ne vous donne pas le droit de conduire votre location comme bon vous semble.


Ce numéro doit figurer sur toutes vos annonces, sinon gare à vous ! Votre annonce pourrait être supprimée plus vite que vous ne pouvez dire "superhost".


2.4 La résidence secondaire : le parcours du combattant

Vous pensiez que louer votre résidence secondaire serait un jeu d'enfant ? Détrompez-vous ! C'est plutôt un parcours du combattant, surtout dans les grandes villes. Certaines communes ont instauré des quotas de locations saisonnières, comme si c'était des places en crèche.

D'autres ont même créé des zones réservées exclusivement aux résidences principales.

Autant dire que votre petit pied-à-terre parisien risque de rester les pieds sur terre !


2.5 La déclaration en mairie : votre nouveau passe-temps

Si vous êtes un brin masochiste et que vous décidez de louer plus de 120 jours par an, préparez-vous à devenir intime avec votre mairie. Vous devrez faire une déclaration obligatoire, quel que soit votre lieu de résidence. C'est un peu le même type de démarche que de remplir sa déclaration d'impôts (oui, je sais ce que vous allez me dire, il y a certainement mieux à faire !) mais en plus fun (ou pas).


Voici ce que vous devrez déclarer ::

- Votre identité (non, vous ne pouvez pas utiliser votre pseudo Airbnb)

- L'adresse du logement (celle de votre voisin ne compte pas)

- Le statut du logement (résidence principale ou secondaire)

- Le nombre de pièces et de lits (le matelas gonflable compte pour 0,5)

- Les périodes de location prévues (évitez de mettre "quand j'en ai envie")


2.6 Le changement d'usage : la quête ultime

Dans certaines villes, vous devrez aussi demander une autorisation de changement d'usage. Si vous n'avez jamais eu l'idée de demander la permission à vos parents de transformer votre chambre d'ado en chambre d'hôtes, vous allez pouvoir le faire, mais en version adulte et après être passé par la case "administrative".


Cette obligation concerne :

- Paris (évidemment)

- Les départements des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne (la petite couronne, pour les intimes)

- Les villes de plus de 200 000 habitants (Marseille, Lyon, Toulouse...)

- Les villes de plus de 50 000 habitants en zone tendue (là où trouver un logement est aussi difficile que de trouver l'amour sur Tinder)


2.7 La compensation : le prix de la liberté

Dans les grandes villes, on vous demandera de compenser la perte d'une résidence principale. En gros, vous supprimez un logement pour les autochtones, donc on vous demande d'en créer un nouveau. C'est à peu de choses près comme si on vous demandait de planter un arbre chaque fois que vous utilisez du papier toilette !


Vous avez deux options :

1. Transformer des locaux non habitables en logements (votre cave à vin ne compte pas, désolé)

2. Acheter un titre de compensation à quelqu'un qui a des locaux à transformer.

Attention, ce n'est pas donné ! À Paris, comptez environ 1 500 € par mètre carré. Autant dire que votre studio de 20m² va vous coûter un bras (et peut-être une jambe).


2.8 La taxe de séjour

En tant que loueur, vous devez collecter la taxe de séjour auprès de vos locataires. Si vous ne le saviez pas,, désormais, vous êtes un agent du fisc en freelance. Le montant varie entre 0,20 € et 3 € par nuit et par personne, selon le standing de votre logement.


Pour en connaître le montant exact, l'administration fiscale a mis en place un moteur de recherche. Pratiquement aussi excitant que de chercher l'amour sur Meetic, à peu de choses près bien sûr !


Celle-ci n'est pas nouvelle, mais elle est désormais plus strictement appliquée et collectée par les plateformes elles-mêmes dans certaines régions.


2.9 Les passoires thermiques : la fin du Far West

Jusqu'à récemment, les locations courte durée échappaient à l'interdiction de louer des passoires thermiques. Mais la loi Le Meur de 2024 (dite loi anti-Airbnb) a changé la donne. À partir de 2034, adieu les locations de type Airbnb avec un DPE G, F ou E.


Les sanctions peuvent aller jusqu'à 100 € par jour et 5 000 € d'amende par logement non conforme. Autant dire que ça peut vite refroidir vos ardeurs de loueur (sans mauvais jeu de mots).


2.10 Les règles de copropriété

Si vous vivez dans une copropriété, vérifiez le règlement intérieur avant de vous lancer dans la location saisonnière. Certaines copropriétés interdisent ou limitent cette pratique pour éviter les nuisances.


Conseil : évitez de vous retrouver dans une situation où vous devez expliquer à votre syndic pourquoi il y a soudainement un défilé de valises dans le hall tous les weekends. Croyez-moi, les réunions de copropriété sont déjà suffisamment tendues sans ça !


2.11 L'assurance spécifique

Les assurances habitation classiques ne couvrent généralement pas les locations saisonnières. Il est donc très important d'informer votre assureur et d'envisager de prendre une assurance spécifique pour couvrir les éventuels dommages causés par vos invités.


Parce que oui, parfois, les invités peuvent être un peu... disons, enthousiastes ! Et votre canapé préféré pourrait en faire les frais.



3. L'Impact sur le marché de la location saisonnière

Avec ces nouvelles règlementations, certains propriétaires vont potentiellement être découragés ou contraints de réduire leur activité locative saisonnière. Cependant, cela va permettre également d'assainir le marché en éliminant les pratiques abusives et en améliorant l'expérience globale pour les voyageurs.


Cela va certainement donner lieu à un grand ménage de printemps dans le secteur de la location saisonnière. Certes, ce sera un peu douloureux sur le moment, mais au final, il faut espérer que tout le monde y gagnera.



4. Conseils pour maximiser vos revenus malgré les règlementations


4.1. Diversifiez vos offres

Proposez différentes options telles que des séjours thématiques (bien-être, gastronomie) ou des expériences uniques (visites guidées par exemple). Qui sait, votre talent caché pour les visites guidées loufoques pourrait devenir votre nouvelle source de revenus !


4.2. Améliorez l'expérience client

Offrez un service exceptionnel pour obtenir des avis positifs qui boosteront vos réservations malgré une offre potentiellement réduite. Un petit-déjeuner fait maison et quelques recommandations judicieuses peuvent faire des merveilles.


4.3. Optimisez vos prix

Utilisez des outils d'analyse pour ajuster vos tarifs en fonction de la demande saisonnière et maximiser vos revenus sans dépasser les limites légales. C'est un peu comme jouer à la bourse, mais avec des nuits d'hôtel, et sans les risques !



Conclusion

Se plonger dans le monde complexe des règlementations sur la location saisonnière peut sembler intimidant au premier abord, mais avec un peu de diligence, une bonne dose de connaissances trouvées sur ce blog et un peu de savoir-faire, vous pouvez transformer votre bien immobilier en véritable poule aux œufs d'or !


En respectant les règles et en optimisant votre offre locative, vous pouvez continuer à profiter des avantages financiers qu'apporte la location saisonnière tout en contribuant positivement à votre environnement économique.


Alors, prêt à relever le défi ? Armez-vous de patience, éventuellement d'un bon comptable, et peut-être d'une bouteille de vin (pour célébrer vos premières réservations ou noyer votre chagrin face à la paperasse).


Et n'oubliez pas que dans le monde de la location courte durée, le client est roi, mais le propriétaire est l'empereur de son petit royaume temporaire. Bonne chance, et que la force de l'hospitalité soit avec vous !


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